SAINT NICOLAS DE MYRE

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L'église en 1901

L’EGLISE SAINT NICOLAS DE MYRE A TRAVERS LE TEMPS…

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Façade restaurée de l'église

« Marseille, Porte de l’Orient », combien de fois cette expression fut-elle utilisée pour évoquer les liens antiques tissés à travers le temps entre l’Orient et ce port de la Méditerranée?

 

Porte de l’Orient pour les Occidentaux, porte de l’Occident pour les Orientaux, cette ville a toujours été un pont entre deux mondes, un lieu de brassage culturel et religieux dont la meilleure illustration est l’église Saint Nicolas de Myre. Située au n°19 de la rue Edmond Rostand, celle-ci se distingue des autres lieux de culte par son architecture, sa décoration et son histoire.

 

Construite en 1821 par l’archevêque de Myre, Mgr Maximos Mazloum, Saint Nicolas de Myre est la première église catholique orientale de Marseille et de France. Créée à la demande des réfugiés grecs catholiques venus d’Egypte et de Syrie, elle fut le refuge de nombreux catholiques orientaux.

 

Enclave orientale par excellence, lieu d’accueil des nouveaux arrivants, cette paroisse est restée un lieu de passage obligé pour l’intégration. Dès 1821, ses prêtres servirent de traducteurs et d’intermédiaires entre les Orientaux et les pouvoirs publics. Soucieux des âmes de leurs paroissiens, ils s’inquiétèrent aussi de leur avenir comme le montre l’exemple de la Bienheureuse Sœur Marie de Jésus Crucifié devenue carmélite sur les conseils de l’abbé Philippe Abdou. Médiateurs entre deux cultures, ils utilisèrent leur position pour devenir les porte-paroles des Chrétiens d’Orient.

 

Pendant longtemps, Saint Nicolas de Myre fut la seule église catholique orientale de Marseille. Construite par des Grecs Catholiques, elle était destinée à l’ensemble des catholiques de rite oriental. Cette paroisse s’est toujours distinguée par son ouverture et par l’absence de communautarisme. Contrairement aux apparences, Saint Nicolas de Myre n’a jamais été l’église des Grecs, des Libanais ou des Syriens car dès sa création, l’évêque imposa la présence de fidèles français et la célébration d’offices de rite latin. Maintenu jusqu’en 2002, ce bi- ritualisme permit d’accueillir de nombreux paroissiens français et orientaux dont les plus illustres furent le Général Sakakini et le célèbre poète Edmond Rostand.

 

Fidèles à l’Orient, les prêtres de cette église étaient aussi fidèles à leur diocèse. A de multiples reprises, ils aidèrent leur évêque. Cette collaboration s’est progressivement renforcée autour du culte de Saint Nicolas : conformément à la tradition, chaque année l’évêque de Marseille venait bénir les enfants et les malades de la ville.

 

Miroir de l’Orient pour les Occidentaux, cette paroisse était aussi, grâce à ses fidèles français, le miroir de l'Occident pour les Orientaux. En leur permettant de côtoyer des Marseillais, l’église Saint Nicolas facilitait leur intégration. Symbole de l’immigration orientale et du passé levantin de Marseille, pont entre deux mondes différents, Saint Nicolas de Myre a toujours été, comme sa ville d’accueil, la Porte de l’Orient.

 

 

 

LA PREMIERE EGLISE GRECQUE CATHOLIQUE DU MONDE

LA PREMIERE EGLISE GRECQUE CATHOLIQUE DU MONDE

 

 

Les Melkites Grecs Catholiques sont des catholiques de rite byzantin issus des trois patriarcats d’Antioche, Jérusalem et Alexandrie. Le mot « Melkite » vient du syriaque « Malko » qui signifie « empereur ». Apparu en 451 ap. J.C, ce nom fut attribué par les Monophysites aux Chrétiens qui leur étaient opposés.

 

Au Ve siècle, les théories d’Eutychès donnèrent naissance à un mouvement religieux condamné par le Concile de Chalcédoine : le Monophysisme. Minoritaire, ce courant divisa l’Orient en deux tendances : les Monophysites, disciples d’Eutychès et les Melkites, partisans du Concile de Chalcédoine. La séparation des Églises d’Orient et d’Occident en 1054 ne changea pas la fidélité des Melkites envers leur Église.

 

Orthodoxes jusqu’au XVIIIe siècle, ils découvrirent le catholicisme par l’intermédiaire des missionnaires catholiques romains installés dans les Echelles du Levant. Reflet du Christianisme occidental, leur enseignement entraîna une nouvelle rupture. En 1724, suite à une querelle concernant l’élection d’un Patriarche, les Melkites se divisèrent en deux groupes : les Grecs Orthodoxes rattachés au Patriarche orthodoxe d’Antioche et les Grecs Catholiques dont le Patriarche est rattaché à Rome. En accord avec le Saint Père, ces derniers conservèrent leur liturgie, leurs pratiques et leur hiérarchie ecclésiastique.

 

Malgré leur reconnaissance par le Pontife Romain, les Grecs Catholiques ne pouvaient avoir de lieux de culte. Non reconnus comme communauté religieuse par le Sultan, ils n’avaient aucune légitimité et étaient contraints de célébrer les offices dans les maisons. Ce n’est qu’en 1837 que le Patriarche Maximos Mazloum leur obtint un statut.

 

Construite en 1821, l’église Saint Nicolas de Myre est, de ce fait, la première église grecque catholique du monde. S’il existait de nombreuses communautés orientales en Italie, aucune n’avait eu les moyens de construire leurs propres édifices. Toutes pratiquaient leur rite dans des églises prêtées ou louées. Il fallut attendre le XIXe siècle pour voir les églises melkites catholiques se développer en Orient comme en Occident.

 

 

Les Melkites Grecs Catholiques sont des catholiques de rite byzantin issus des trois patriarcats d’Antioche, Jérusalem et Alexandrie. Le mot « Melkite » vient du syriaque « Malko » qui signifie « empereur ». Apparu en 451 ap. J.C, ce nom fut attribué par les Monophysites aux Chrétiens qui leur étaient opposés.

 

Au Ve siècle, les théories d’Eutychès donnèrent naissance à un mouvement religieux condamné par le Concile de Chalcédoine : le Monophysisme. Minoritaire, ce courant divisa l’Orient en deux tendances : les Monophysites, disciples d’Eutychès et les Melkites, partisans du Concile de Chalcédoine. La séparation des Églises d’Orient et d’Occident en 1054 ne changea pas la fidélité des Melkites envers leur Église.

 

Orthodoxes jusqu’au XVIIIe siècle, ils découvrirent le catholicisme par l’intermédiaire des missionnaires catholiques romains installés dans les Echelles du Levant. Reflet du Christianisme occidental, leur enseignement entraîna une nouvelle rupture. En 1724, suite à une querelle concernant l’élection d’un Patriarche, les Melkites se divisèrent en deux groupes : les Grecs Orthodoxes rattachés au Patriarche orthodoxe d’Antioche et les Grecs Catholiques dont le Patriarche est rattaché à Rome. En accord avec le Saint Père, ces derniers conservèrent leur liturgie, leurs pratiques et leur hiérarchie ecclésiastique.

 

Malgré leur reconnaissance par le Pontife Romain, les Grecs Catholiques ne pouvaient avoir de lieux de culte. Non reconnus comme communauté religieuse par le Sultan, ils n’avaient aucune légitimité et étaient contraints de célébrer les offices dans les maisons. Ce n’est qu’en 1837 que le Patriarche Maximos Mazloum leur obtint un statut.

 

Construite en 1821, l’église Saint Nicolas de Myre est, de ce fait, la première église grecque catholique du monde. S’il existait de nombreuses communautés orientales en Italie, aucune n’avait eu les moyens de construire leurs propres édifices. Toutes pratiquaient leur rite dans des églises prêtées ou louées. Il fallut attendre le XIXe siècle pour voir les églises melkites catholiques se développer en Orient comme en Occident.